La reconnaissance faciale est-elle en adéquation avec les droits humains ? Telle était la question posée lors d’un débat au Point Culture à l’occasion de la campagne #ProtectMyFace.
On y retrouvait Rémy Farge de la Ligue des Droits Humains et Corentin Debailleul, chercheur en géographie humaine à l’ULB.
La Ligue des droits humains a récemment produit une série de podcasts de très bonne qualité sur la question de la reconnaissance faciale dans l’espace public. Nous ne pouvons qu’en recommander l’écoute !
Bruxelles, elle aussi peut être exemplaire et interdire la reconnaissance faciale ! Bonne écoute !
Cette série de podcast s’inscrit dans la campagne #ProtectMyFace coordonnée par la Ligue des droits humains et menée avec le MRAX, Genres Pluriels, la Liga voor Mensenrechten, le CIRé, TechnopoliceBXL, tac-tic, et le Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations.
Une coalition d’associations* rassemblée autour du slogan “Protect my face” dépose une pétition au Parlement bruxellois pour demander l’interdiction de la reconnaissance faciale dans l’espace public à Bruxelles. Les associations craignent que la légalisation et l’usage de cette technologie n’entravent les droits fondamentaux, particulièrement des minorités. Elles appellent le Parlement bruxellois à interdire cette technologie.
*Les associations: Collectif Mémoire coloniale et Lutte contre les discriminations, CIRé, Genres Pluriels, Ligue des droits humains, Liga voor mensenrechten, MRAX, Tactic, Technopolice.
Dans cette pétition, les associations visent la reconnaissance faciale quand elle est utilisée à des fins d’identification. Elle permet par exemple, d’identifier une personne au milieu d’une foule au moyen de sa biométrie (mesure de l’écartement des yeux, des arêtes du nez, etc.) consignée dans une base de données. Les enjeux en termes de protection des données personnelles et de risques d’atteinte aux libertés individuelles que cette technologie induit sont considérables. Les associations qui portent cette pétition entendent lancer un débat démocratique autour de cette technologie qui n’est pas autorisée en Belgique mais qui a pourtant déjà été utilisée plusieurs fois par la police fédérale et locale.